Tourné dans le style d’un documentaire, ce long-métrage se campe dans le quartier défavorisé de Galloway Road, dans le district de Scarborough à Toronto, où se côtoient les réalités les plus dures.
C’est dans ce quartier que grandissent trois enfants. Il y a Bing (Liam Diaz), un jeune garçon doux et brillant qui se questionne sur son identité sexuelle et qui cherche des réponses dans le christianisme. Il se lie d’amitié avec Sylvie (Mekiya Fox), une jeune fille qui essaie de survivre dans un refuge entre son père malade, son frère qui vit avec des troubles de développement non traités et sa mère qui tente de jongler avec tout ça. Laura (Anna Claire Beitel), une jeune fille tiraillée entre sa mère toxicomane et son père raciste et colérique, complète le trio.
Mais dans toute cette noirceur, on retrouve également beaucoup de lumière, à commencer par Ms Hina (Aliya Kanani), une éducatrice portant le hidjab qui tient à bout de bras un centre éducatif qui sert de refuge aux jeunes du quartier. Elle donne tout ce qu’elle a aux jeunes qui fréquentent le centre, malgré les pressions de sa patronne et les regards remplis de jugement des parents.
Le scénario est bouleversant. Bien qu’il ne soit pas toujours facile de trouver de jeunes interprètes crédibles, ceux de ce film percent l’écran avec un jeu d’un naturel désarmant.
Scarborough présente une réalité dure et crève-cœur sans oublier l’essentiel : dans la noirceur, ce sont les liens qu’on crée qui nous sauveront.
Du livre à l'écran, Festival international du film de Toronto (TIFF)
Lien avec le Canada
Réalisé par Shasha et Nakhai Rich Williamson.
Avec beaucoup de réalisme, ce film présente les graffitis et la détérioration du milieu urbain du district multiculturel de Scarborough à Toronto.
Scarborough est inspiré du roman du même nom écrit par Catherine Hernandez. Il s’agit de son premier roman, et l’œuvre qui lui a valu une pluie de récompenses.