Après avoir remporté plusieurs prix (Cinéma sous les étoiles, RIDM…) avec son court-métrage Là où je vis sur une enfance nunavikoise, la réalisatrice Sarah Baril Gaudet a, cette fois-ci, décidé de planter sa caméra dans son Témiscamingue natal. Elle nous offre son premier long-métrage documentaire, Passage, dans lequel elle observe, avec simplicité, deux sujets qui vont souvent de pair : la fin de l’enfance et l’exode rural.
L’histoire est celle des jeunes adultes de 18 ans Yoan et Gabrielle. Le premier, un peu anxieux, rêve de s’échapper vers la ville pour mieux profiter de sa jeunesse et peut-être trouver un amoureux. La seconde, passionnée de nature, quitte à contrecœur sa région chérie pour poursuivre ses études, faute d’avoir un cégep à proximité.
À leurs côtés, nous traversons les remous d’un été décisif. Nous faisons le deuil d’une enfance passée au grand air. Et, surtout, nous partageons l’exaltation d’un âge où tout est possible.
Loin d’être défaitiste, Passage dresse un portrait nouveau et poétique de la jeunesse des régions éloignées du Québec. Doux et ensoleillé, il fait décidément partie de ces films documentaires qui font du bien à l’âme.