Le scénariste et réalisateur canadien David Cronenberg s’aventure une fois de plus sur son terrain de prédilection, l’horreur corporelle, pour nous offrir un nouveau film dont les personnages sont poussés aux limites de la condition humaine : Les crimes du futur (Crimes of the Future, en version originale anglaise).
Campé dans un futur indéterminé « post-catastrophe » où les corps sont la réalité et la réalité mue, le film raconte l’histoire de deux partenaires amoureux et professionnels : Saul Tenser (Viggo Mortensen), un artiste performeur très particulier, et Caprice (Léa Seydoux), sa complice artistique.
Saul est atteint du syndrome de l’évolution accélérée, qui est apparu dans la réalité du film comme une possible nouvelle divergence évolutive de l’humanité. Caprice, elle, pratique ce qui est devenu le nouveau moyen d’accéder au statut de célébrité : transformer une opération chirurgicale visant à supprimer ses nouvelles mutations en art performance (ou, en d’autres termes, mettre en scène la métamorphose de ses organes).
Saul et Caprice sont entraînés dans le monde mystérieux du gouvernement et d’un mouvement clandestin étrange — et peut-être malfaisant — dirigé par Lang (Scott Speedman).
Les crimes du futur regorge de nombreux tropes de Cronenberg, à commencer par une technologie futuriste inquiétante, des augmentations de chair et des personnages en quête de sens dans un monde menacé par la corruption et le contrôle. Bien que son développement ait duré plus de 20 ans, ce long-métrage montre que les inquiétudes du cinéaste concernant l’autonomie corporelle, l’identité et la performance restent plus que jamais d’actualité.
À voir au cinéma dès le 3 juin.
Distribution:
Kristen Stewart, Léa Seydoux, Scott Speedman, Viggo Mortensen