Le plongeur (2023)

Cette adaptation du très populaire roman de Stéphane Larue est tout en intensité et en justesse.

Campée dans le Montréal nocturne du début des années 2000, elle raconte l’histoire d’un étudiant en graphisme devenu accro aux jeux de hasard et d’argent (Henri Picard). Afin de payer ses trop nombreuses dettes, ce jeune doit travailler dans un resto huppé du Plateau-Mont-Royal à Montréal. Mais, petit à petit, il découvre de nouveaux vices qui l’enfoncent dans une spirale infernale.

Tout au long du récit, nous sentons pleinement l’adrénaline qu’offrent les coulisses de la restauration. Cet état de tension est amplifié par la trame sonore (qui réunit des groupes punk et métal comme Metallica, Iron Maiden et Radiohead), la caméra nerveuse de Francis Leclerc, le montage rapide et, surtout, les tintamarres des casseroles souillées de gras.

Nous apprécions aussi le jeu d’Henri Picard (fils du grand Luc Picard et d’Isabel Richer), qui livre ici son premier grand rôle au cinéma avec  sensibilité.

Le plongeur est à voir au cinéma pour sa jeune distribution qui décoiffe, son scénario bien ficelé par Eric K. Boulianne et Francis Leclerc, son histoire jamais moralisatrice et ses dialogues crus.