Le Club Vinland (2019)

Nous avons tous connu un enseignant ou une professeure qui a marqué notre parcours de façon indélébile. Pour les jeunes garçons du Club Vinland, cet enseignant est le Frère Jean (Sébastien Ricard), un religieux progressiste passionné de science et d’éducation.

Avec l’aide de ces jeunes esprits curieux – notamment le jeune Émile (Arnaud Vachon) qui compte les jours avant de pouvoir quitter l’école et aller travailler à l’usine –, ce frère se consacre à l’archéologie, espérant prouver que les Vikings ont débarqué près du pensionnat, bien avant Christophe Colomb.

Une théorie qui ne plaît pas à l’ensemble des membres du clergé, davantage préoccupé par la sauvegarde des valeurs traditionnelles dans un Québec à l’aube de la Révolution tranquille.

Le Club Vinland est tout en nuances, une nuance parfois manquante quand nous parlons de l’époque de la « Grande noirceur ». Il n’y a pas que des bons et des méchants, mais plutôt un monde en pleine mutation avec des gens opposés aux changements et des groupes qui embrassent les avancées.

Un film doux, inspirant et plein de lumière, qui porte un regard fascinant sur une période charnière dans l’histoire du Québec : le bouillonnement avant l’éruption.

Il faut aussi noter le jeu exceptionnel de Sébastien Ricard ainsi que celui du jeune Arnaud Vachon, convaincant dans son premier rôle.