À la fin des années 80, un tout jeune Fred Pellerin passe son temps avec sa grand-mère, une conteuse colorée (on sait de qui Fred Pellerin retient!). Mais la dame est très malade, ce qui inquiète le garçon qui craint de perdre sa mamie chérie.
Cette dernière utilise donc le pouvoir du conte pour lui expliquer qu’il n’a pas à s’inquiéter, parce que la Mort, la terrible Arracheuse de temps, a été vaincue dans les années 20 à Saint-Élie-de-Caxton.
Au fil du conte de l’aînée, nous découvrons l’histoire des pommes noires du pommier frappé par la foudre; de Méo, le barbier alcoolique qui ne tient jamais ses promesses; de Toussaint, le marchand pingre; de la Stroop, cette mystérieuse étrangère aux pouvoirs mystérieux; et de la belle Lurette et de son père forgeron.
Nous connaissons déjà le talent de conteur de Fred Pellerin (qui signe ici le scénario de cette adaptation de son conte du même nom). Par contre, nous sentons que ce conte est plus personnel; c’est en quelque sorte la genèse du conteur, et l’histoire d’un petit garçon qui fait face, pour la première fois, à la mortalité… et qui trouve un refuge dans les contes qui font vivre les gens éternellement.
Il faut aussi noter les effets visuels impressionnants de ce long-métrage, qui n’a rien à envier aux films fantaisistes produits chez nos voisins du Sud.
Le personnage de l’Arracheuse de temps est particulièrement impressionnant et terrifiant. En fait, son costume et son maquillage sont tellement réussis que nous sommes prêts à parier que personne (ou presque) ne démasquera avant le générique l’identité de son interprète – qui est pourtant une personnalité très connue.
À NOTER : Au Gala Québec Cinéma de 2022, le film est en lice dans plusieurs catégories, dont Meilleur scénario (Fred Pellerin), Meilleure interprétation féminine – rôle de soutien (Céline Bonnier) et Meilleure interprétation masculine – rôle de soutien (Guillaume Cyr).