La bataille de Passchendaele (2008)

Le grand-père du réalisateur canadien Paul Gross a été soldat dans le 10^e bataillon du Corps expéditionnaire canadien lors de la bataille de Passchendaele en 1917, aussi connue sous le nom de troisième bataille d’Ypres. Il a été blessé à trois reprises avant d’être déclaré « invalide » l’année suivante.

Paul Gross s’est inspiré de cette histoire pour créer son film, dans lequel il tient le rôle principal masculin. Campée en 1917, l’histoire raconte les aventures du sergent canadien Michael Dunne (Gross), qui retourne à Calgary émotionnellement et physiquement éprouvé après une mission en France. Lors de son séjour à l’hôpital militaire de la région, il s’éprend d’une douce infirmière prénommée Sarah (Caroline Dhavernas). Malgré son amour naissant pour elle, il se voit contraint de retourner à la guerre en Europe pour protéger le jeune frère asthmatique de Sarah (Joe Dinicol). Mais en sortira-t-il vivant?

Bien que ce drame ait comme trame de fond les horreurs de la guerre, il est rempli de lumière grâce à l’amour et le don de soi dont font preuve les personnages principaux. Il montre à quel point un soldat dévoué est prêt à s’oublier pour protéger les autres autour de lui.

Plus intéressant encore, les scènes de guerre sont d’un réalisme saisissant puisque l’historien militaire Norman Leach a occupé le poste de consultant sur le plateau. Ce dernier a veillé à ce que les paysages et les accessoires soient authentiques. Pendant le tournage, il s’est aussi assuré que les techniciens produisent une pluie presque constante, du brouillard et des bruits d’explosion de mortiers afin de récréer la flotte qui a transformé en marécage les champs de bataille de Passchendaele.

Ainsi, il est impossible de ne pas être touché ou même captivé par La bataille de Passchendaele. Récipiendaire de plusieurs prix Génie, dont celui de Meilleur film et Meilleure direction artistique, cette oeuvre d’une grande beauté doit être vue ou revue par devoir de mémoire.