Alors que plusieurs ont fait leur propre pain pendant la pandémie ou se sont découverts une nouvelle passion pour l’entraînement virtuel, la cinéaste et militante canadienne Melaw Nakehk’o s’est occupée autrement. Elle a documenté la vie de camp dans les Territoires du Nord-Ouest, laquelle inclut notamment la fabrication de cuir de poisson et le grattage de peaux d’orignal. Le reste du temps, elle est allée chercher du bois, a écouté le vent, a regardé le soleil se déplacer dans le ciel avec sa famille dans un lieu isolé. Résultat : elle a ancré l’expérience de la COVID-19 dans un temps et un lieu précis… comme si elle laissait une marque indélébile dans le temps et dans notre mémoire collective.
D’une durée de dix minutes et présenté dans la langue de Shakespeare, ce court documentaire fait partie de la collection La courbe : Des histoires de distanciation sociale qui nous rapprochent. Il montre des paysages à perte de vue, où se mêlent oiseaux chanteurs, bouleaux blancs et sol enneigé. La Nature y est présentée à l’état sauvage, à mille lieues du virus et de la pollution sonore.
Pour visionner d’autres oeuvres du genre tournées durant le confinement, cliquez ici. Ce sera l’occasion unique de voir une femme qui retourne à la ferme familiale pour demeurer avec son père, veuf. Ou encore, d’être témoins des images saisies du haut d’un appartement situé dans une tour à Winnipeg, où les habitants semblent si petits et la pandémie si grande.
Réalisé par Melaw Nakehk’o. Cette cinéaste est née à Fort Simpson, un village situé sur une île au confluent du fleuve Mackenzie et de la rivière Liard dans les Territoires du Nord-Ouest.
Tourné dans un campement isolé des Territoires du Nord-Ouest
En plus de manier la caméra avec brio, Nakehk’o est une actrice, artiste, tanneuse traditionnelle de peau d'orignal et cofondatrice de l'organisation des Premières Nations Dene Nahjo.