L’amour n’a ni âge, ni frontière, ni religion. Il touche même les personnes présentant une déficience intellectuelle.
Ce court-métrage de 10 minutes réalisé avec de la pâte à modeler le démontre bien. Il suit l’évolution des sentiments amoureux entre John et Michael, deux hommes atteints de la trisomie 21. Nous les voyons échanger un baiser entre deux grognements de tonnerre, dormir l’un à côté de l’autre, préparer leur petit déjeuner au réveil…
Tout est doux et agréable, jusqu’à ce que la Grande Faucheuse vienne cogner à leur porte. Subitement.
En tant que témoins privilégiés de cette relation humaine (bien trop courte), nous passons par toute la gamme des émotions : tendresse, joie, étonnement, tristesse…
Pour ajouter une autre couche d’émotivité, le récit est narré par Carl Hennebert-Faulkner, également trisomique, et les reflets de lumière sont prédominants sur les personnages et les objets.
Nul doute, ce film d’animation célèbre les différences sur toute la ligne, que ce soit par ses personnages atypiques, par son procédé d’animation unique ou encore, par son récit sur une réalité peu souvent montrée à l’écran. Plus encore, il fait éclater les stéréotypes et les idées préconçues sur la déficience intellectuelle, l’amour et le deuil en proposant d’autres pistes de réflexion.
Cette réalisatrice a tourné son film touchant à l'ONF en étendant de la pâte à modeler sur une surface lumineuse.
Il existe un certain nombre de films sur la trisomie 21, mais peu d’entre eux abordent le sujet selon la perspective des personnes trisomiques. John et Michel fait partie des rares exceptions.