Réalisé par la cinéaste abénaquise Kim O’Bomsawin et produit par la boîte autochtone Terre Innue, le documentaire Je m’appelle humain nous transporte sur les traces de Joséphine Bacon, une poétesse engagée qui a dédié son œuvre à la survie de la langue et de la culture innues. La caméra la suit sur les lieux qui ont marqué son passé: de Montréal aux terres ancestrales de la Côte-Nord en passant par la réserve indienne de Nutashkuan. C’est notamment dans un pensionnat de Maliotenam que Joséphine a connu ses amies d’enfance, en provenance de différentes communautés innues.
Avec son documentaire, Kim O’Bomsawin souhaite autant aborder la mémoire du passé que son expression contemporaine. Elle veut aussi défendre les droits et le bien-être des Premières Nations au Canada. Le choix du titre Je m’appelle humain n’est d’ailleurs pas anodin: dans la langue innue, le mot « innu » veut dire « humain ».
Captivant et empreint d’humanisme, Je m’appelle humain a déjà remporté plusieurs honneurs, dont le prix du Meilleur documentaire canadien au Festival international du film de Vancouver, ainsi que celui du Meilleur documentaire canadien et le prix du public au Festival international du film de Calgary. Visionnons-le pour mieux comprendre la femme qui se cache derrière l’artiste Joséphine Bacon, aussi Compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec et récipiendaire d’un doctorat honoris causa de l’Université Laval.