Née en 1925, Janette Bertrand est bien plus qu’une journaliste, scénariste, autrice et comédienne. Elle est la figure féministe la plus populaire au Québec. Elle s’est battue toute sa vie pour l’égalité des sexes. Même si ses propos féministes n’étaient pas bien reçus par le clergé (qui la traitait presque de démone), elle a « déniaisé le Québec », aux dires de la comédienne Guylaine Tremblay.
Le documentaire Janette et filles de Léa Clermont-Dion retrace l’étonnant parcours de cette pionnière à travers des images d’archives, entrevues et témoignages de femmes qui l’ont côtoyée ou qui ont suivi ses traces à leur façon : la journaliste Noémi Mercier, la scénariste Kim Lévesque-Lizotte, l’autrice Claudia Larochelle, et bien plus encore.
Tout au long du film, nous apprenons que Janette a rêvé d’être journaliste de guerre, mais n’a pu exercer cette profession, car elle était tout simplement… une femme! Comme solution de rechange, elle a tenu, pendant 17 ans, un courrier du cœur dans les journaux, où elle répondait aux préoccupations des femmes. En parallèle, Janette a joué des rôles de femmes modernes et assumées au petit écran. Elle a même parlé de violence conjugale dans un talk-show ainsi que de viol collectif dans une série.
À la fois touchant et inspirant, Janette et filles porte un regard juste sur l’évolution de la société québécoise et l’éclatement de certains tabous. Femmes et hommes, filles et garçons doivent le voir, car, après tout, il faut connaître le passé pour comprendre le présent et préparer l’avenir.