Adapté de la deuxième partie du roman d’Honoré de Balzac, ce film dresse un portrait cynique du journalisme, de la librairie et du théâtre du Paris du 19e siècle. En prime, il met en scène le Québécois Xavier Dolan (excellent comme à son habitude).
Son histoire est celle d’un jeune poète inconnu (Benjamin Voisin) qui, voulant faire carrière à Paris, décide de quitter une petite imprimerie de sa province natale. En cours de route, cet homme ambitieux rencontre un journaliste (Vincent Lacoste) qui l’introduit à la critique journalistique. Il fait aussi la connaissance d’un auteur (Xavier Dolan) qui l’aidera à mieux évoluer dans les cercles d’intellectuels prestigieux, quitte à se faire des ennemis.
Les personnages nous offrent une réflexion métaphysique sur le sens d’une société. Les grands de la presse manipulent-ils l’opinion publique pour enrichir une poignée de personnes privilégiées? Comment gravir les échelons de la société? Chose certaine, la thématique de la puissance des gazettes de l’époque et la servilité des politiques à leur égard est bien montrée. Les costumes sont par ailleurs éblouissants, au même titre que la distribution qui réunit notamment les grands Gérard Depardieu et Cécile de France.
Illusions perdues est le genre de films à voir et revoir pour en comprendre toutes les subtilités.
Évaluation par Édith Vallières
Distribution:
Benjamin Voisin, Gérard Depardieu, Vincent Lacoste, Xavier Dolan
