Pendant une joute de football des Redmen (aujourd’hui renommés les Redbirds) de McGill au stade Percival-Molson, une partie du terrain s’effondre, entraînant un joueur vers la mort.
Mais c’est aussi de larges épisodes de l’histoire de Montréal (bien avant qu’on l’appelle Montréal) qui sont déterrés par cette tragédie.
Le doctorant en archéologie d’origine mohawk, Baptiste Dawit Asigny (incarné par le rappeur Samian issu de la Première Nation Abitibiwinni), devient alors responsable du chantier archéologique qui se met en branle.
Les trouvailles qui y sont faites deviennent une excuse pour revivre des épisodes de ce petit bout de terre en plein milieu de la métropole. Nous suivons ainsi l’ancêtre de Baptiste qui tente de se remettre d’une guerre sanglante; Maltais, un coureur des bois français qui tombe amoureux d’une Algonquine; le patriote Léopold Lacroix ainsi que Jacques Cartier lui-même.
Le film s’intitule Hochelaga, et non Montréal, et ce n’est pas anodin; il s’intéresse d’abord et avant tout au point de vue des Premiers Peuples. Un point de vue trop souvent relégué au second plan quand nous racontons notre histoire collective.
François Girard signe avec Hochelaga, terre des âmes une œuvre qui fait la démonstration de son talent pour les films à grand déploiement et pour les fresques historiques.
Évaluation par Pier-Luc Ouellet
Distribution:
Caroline Dhavernas, David La Haye, Samian, Sébastien Ricard