Un chalet un peu isolé dans les bois. Un lac à la fois sinistre et sensuel. Une histoire d’amour et de fantôme. Le ton est donné à Falcon Lake, le premier long-métrage de Charlotte Le Bon, librement inspiré du roman graphique Une sœur de Bastien Vivès.
L’histoire est celle de Bastien, un Français de 13 ans (Joseph Engel), qui ressent une connexion singulière avec Chloé, son amie québécoise de 16 ans un peu mystérieuse (Sara Montpetit que nous avons pu apprécier dans le rôle-titre de Maria Chapdelaine – lire la recommandation ici), durant ses vacances familiales. Succombera-t-il à ses charmes malgré la mince différence d’âge? Un jeu charnel s’installera-t-il entre lui et elle?
Bien que nous soyons devant un récit initiatique amoureux, nous ne tombons pas dans les clichés du genre. La réalisatrice est allée chercher le côté épeurant de l’adolescence en s’inspirant de son propre parcours. Elle flirte joliment avec les mystères de l’adolescence en montrant que Chloé n’est pas qu’un objet de désir dans les yeux du sexe opposé.
La cinéaste a aussi ajouté une ambiance inquiétante par l’entremise du personnage de Chloé, qui cultive une passion pour le surnaturel et la mort. Hypersensible et bourrée de contradictions, cette protagoniste s’amuse à dire qu’un fantôme rôde autour du lac où se trouve le chalet, ce qui inquiète légèrement son entourage (Monia Chokri, Karine Gonthier Hyndman, Arthur Igual) et nous, les spectatrices et spectateurs, par extension.
Même si Falcon Lake n’est pas un film d’horreur à proprement parler, ses qualités cinématographiques sont indéniables. Il est une excellente friandise cinématographique à se mettre sous la dent à l’approche de l’Halloween.
À voir sur grand écran.
Évaluation par Édith Vallières
Distribution:
Arthur Igual, Joseph Engel, Karine Gonthier-Hyndman, Monia Chokri
Du livre à l'écran, Festival international du film de Toronto (TIFF), Héroïnes féminines, Horreur / Suspense
Lien avec le Canada
Réalisé par la Franco-Québécoise Charlotte Le Bon.
Tourné à Gore, une petite ville des Laurentides, au Québec. Charlotte Le Bon a grandi dans cette région.
Présenté en ouverture du Festival du nouveau cinéma en 2022, après avoir fait un saut au Festival international du film de Toronto (TIFF) ainsi qu’à Cannes, en France.