Réalisé par David Cronenberg, eXistenZ est une incursion dans le monde du jeu vidéo, de la réalité virtuelle et de la vraie vie. Trois univers qui s’entremêlent, s’entrechoquent et tentent de cohabiter, pas toujours pacifiquement.
L’histoire est celle d’Antenna Research, qui effectue des tests auprès des consommateurs pour un nouveau jeu appelé eXistenZ. Allegra Geller (Jennifer Jason Leigh), la créatrice du jeu, a inventé un nouveau contrôleur appelé « gamepod ». Il s’agit d’un équipement que l’utilisateur branche dans son corps grâce à un « umbycord » situé à la base de sa colonne vertébrale. Tout est créé avec un matériau malléable nommé « metaflesh ».
Le groupe de testeurs est impatient de faire partie de ce nouveau système. Les volontaires se branchent et, au moment où le test débute, une tentative d’assassinat sur Allegra crée la panique et le chaos. Avec l’aide de Ted (Jude Law), un étudiant en marketing chargé de la sécurité, Allegra se cache pour fuir ceux qui en veulent à sa vie. Ses ennemis ne veulent pas que le monde virtuel prenne le dessus sur la réalité. Allegra et Ted devront surmonter plusieurs embûches pour découvrir la vérité et se libérer de leurs assaillants.
Avec son film Vidéodrome sorti en 1983, David Cronenberg critiquait l’impact de la télévision et des médias sur la société. Avec eXistenZ, il prend la même voie, mais, cette fois-ci, pour parler de réalité virtuelle. Tout y passe : créations organiques, modifications corporelles, une touche de sexualité et beaucoup de boue et de crasse.
Dans son film, Cronenberg a incorporé de nombreux rebondissements qui laissent les personnages et les spectateurs dans l’inconnu, sur le qui-vive. Il aurait d’ailleurs été inspiré par les menaces pesant sur la vie de l’écrivain Salman Rushdie.
À voir ou revoir.
Évaluation par CAROLYN MAURICETTE (traduction libre de son texte publié sur MADE)
