Ce film nous plonge en 1940, à Montréal, alors que la guerre fait rage en Europe. Pierre et Berthe (Émile Schneider et Juliette Gosselin), 22 ans, sont des jumeaux. Pierre envisage de s’enrôler dans l’armée. Il hésite cependant puisqu’il doit s’occuper de Berthe, qui, infirme de naissance, ne peut pas marcher. Berthe tente de séduire son frère. Tourmenté, ce dernier ne veut pas céder aux avances de sa sœur.
Chacun de leur côté, ils tenteront de trouver l’amour ailleurs. Lui s’amourachera de Marguerite (Mylène Mackay), la copine de son meilleur ami Ollier (Luca Asselin), une jeune femme qui a soif d’émancipation et qui serait bien devenue pilote pour aller tirer des nazis, si l’armée avait accepté les femmes.
Berthe, quant à elle, s’intéresse à Élio (Tony Nardi), un professeur d’italien, homme plus mûr, rencontré par hasard. Homme qui ne laisse pas la mère des jumeaux (Céline Bonnier) indifférente.
À travers ces amours de jeunesse, le problème des jumeaux ne se règle pas : Berthe est en amour avec son frère et Pierre, même s’il ne veut pas céder, a tout de même des images dans sa tête…
Embrasse-moi comme tu m’aimes est le treizième long-métrage d’André Forcier. Il est sorti en 2016, soit cinq ans après le fulgurant film Coteau Rouge, qui avait récolté huit nominations au gala des prix Jutra (devenus par la suite le Gala Québec Cinéma). Il a remporté deux récompenses au 40e Festival des films du monde de Montréal (le prix du Meilleur film canadien et celui de l’innovation), en plus d’être présenté en ouverture de festival.
Avec celui-ci, André Forcier rend une fois de plus justice à son surnom d’enfant terrible du cinéma québécois!