Adapté du roman éponyme de Romain Gary, Chien blanc aborde la question raciale avec humanité et tact.
Traversé d’images d’archives passées et contemporaines, il relate l’histoire – vraie – de l’auteur français Romain Gary (le Français Denis Ménochet) et de sa femme, l’actrice américaine Jean Seberg (la Canadienne Kacey Rohl), très engagée dans la cause des Afro-Américains. Alors que le pays est à feu et à sang depuis l’assassinat de Martin Luther King, le couple trouve un chien dressé par les caucasiens pour attaquer les personnes noires. Devant une telle violence, Jean veut immédiatement faire abattre cet animal « raciste », alors que Romain, lui, souhaite « dédresser » cette bête « victime du racisme » avec l’aide d’un maître-dresseur afro-descendant (le Canadien K.C. Collins).
Par la bande, son récit suscite des réflexions aussi engagées qu’engageantes : en tant que personnes blanches privilégiées, pouvons-nous participer à une lutte qui n’est pas la nôtre? Avons-nous notre place et le droit? Comment le cinéma peut-il faire avancer une cause?
Faisant écho aux tensions sociales actuelles ainsi qu’au mouvement Black Lives Matter, Chien blanc fait partie des œuvres incontournables et nécessaires. Il nous fait verser quelques larmes et marque notre esprit longtemps. Très longtemps.
Drame, Du livre à l'écran, Mois de l'histoire des Noirs
Lien avec le Canada
Réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette.
La réalisatrice se sentait intimement liée à la lutte contre la discrimination raciale. Pour cause, sa grand-mère, Suzanne Meloche, a milité auprès des Black Panthers, un mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine.