Apprenti autiste (2019)

L’humoriste Louis T. évolue dans le domaine de l’humour depuis 2007, soit depuis sa sortie de l’École nationale de l’humour. En 2015, alors qu’il participe au festival Zoofest, il donne un spectacle où le public ne rit pas… ou presque pas. Cette soirée déstabilisante l’a poussé à se questionner sur son état de santé.

Après avoir rencontré des spécialités, Louis T. reçoit un diagnostic inattendu à 34 ans : il est Asperger. Depuis toujours, il vit avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). « La majorité des humains possèdent une palette de 72 émotions, les Asperger comme moi n’en ressentent pas plus de sept. Sept nuances de bof, à vrai dire », confie-t-il.

Réalisé par Gabriel Allard-Gagnon (T’es où Youssef?), ce documentaire entrecoupé de numéros d’humour retrace la quête de Louis T. qui souhaite connaître les répercussions du syndrome d’Asperger sur son existence et apprendre à bien vivre avec sa « nouvelle » réalité.

Louis T. explique : « Jusqu’à tout récemment, c’étaient tous les gens autour de moi qui m’apparaissaient plutôt étranges. Puis, j’ai compris que c’était moi qui étais spécial. »

Mais au-delà de l’expérience personnelle de l’humoriste, Apprenti autiste s’intéresse aussi au TSA au sens large, car ce trouble est connu, mais pas nécessairement bien compris. Devant la caméra, Louis T. réussit à démystifier le TSA et à déconstruire les mythes qui y sont reliés. Les différentes nuances de TSA, la différence entre autisme et syndrome d’Asperger, le rôle de l’hérédité, les avantages qu’apporte cette condition (car, oui, il y en a!) sont quelques thématiques abordées dans ce documentaire informatif, pertinent, mais également lumineux…

Évaluation par Gabrielle Caron

Distribution:

Louis T.

Disponible sur:

Type:

Films

Collections:

À découvrir gratuitement, Documentaire

Lien avec le Canada

Réalisé par Gabriel Allard-Gagnon
Tourné au Québec. Louis T. discute avec des spécialistes du TSA, des autistes de différents niveaux et leurs parents issus des quatre coins de la province.
Louis T. compare le diagnostic du syndrome d'Asperger à un coffre à outils : « On m'a donné des outils pour mieux me comprendre, je m'estime plus heureux [depuis]. »